Franc’Choeur : quatre artistes, quatre communautés, quatre vidéos

Amélie Lefebvre, Ferline Regis, Cindy Doire, Stef Paquette animeront le projet Franc'Choeur dans leur région.
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Publié 03/09/2020 par Paul-Francois Sylvestre

Annulé en raison de la pandémie, le projet Franc’Chœur revient sous une version entièrement numérique. L’Association des professionnels de la chanson et de la musique (APCM) propose une formule autour de quatre artistes, quatre communautés et quatre vidéos.

Le projet de chanson collaborative franco-ontarienne se veut rassembleur des communautés francophones de l’Est, du Sud, du Nord et du Centre et Grand Sudbury. «Son message d’unicité devient de plus en plus pertinent dans les situations que nous vivons», peut-on lire sur le site Web de l’APCM.

Unis a capella

Franc’Chœur sera donc centré sur le refrain de la chanson Unis, composée expressément par Stef Paquette et interprétée par des voix de partout à travers la province, en plus de quatre artistes ambassadeurs et ambassadrices: Amélie Lefebvre pour le Centre-Sud, Ferline Régis pour l’Est ontarien, Cindy Doire pour le Nord de la province et Stef Paquette pour le Centre et Grand Sudbury.

«Des gens de toute la province ont été invités à participer à ce projet rassembleur, porteur de la francophonie ontarienne», précise Stef Paquette.

Stef Paquette dans la vidéo de sa chanson Tout c’que veux.

Il s’agira de donner sa voix a capella (sans musique) au refrain de la chanson, dont voici les paroles :

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Unis par l’amour
Unis par la peur
Unis par l’humour
Unis par les couleurs
Unis par le chant
Unis par le destin
Unis par le sang
Unis jusqu’à la fin
Unis par la chance
Unis par défaut
Unis en cadence
Unis parce qu’il le faut
Nous sommes tous unis

Ambassadeur et ambassadrices

Un montage vidéo sera produit pour chaque région avec son artiste ambassadrice ou ambassadeur.

Amélie Lefebvre, du groupe Amélie & les Singes Bleus, séduit son public depuis 2002, grâce à sa poésie intimiste et romantique. La voix rafraîchissante de cette Torontoise est enluminée d’accords de guitare cabaret/folk.

Originaire d’Haïti, Ferline Régis habite la région d’Ottawa depuis plus de quinze ans. Le son riche et émouvant de sa voix n’est pas sans rappeler les vibrations de Ginette Reno ou de Sarah Vaughan.

Originaire de Timmins, Cindy Doire est connue pour un folk rock typique des anciens cabarets feutrés aux lumières tamisées. Avec une certaine nostalgie des confidences chuchotées, elle nous invite à nous éloigner de la banalité.

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Enfin, Stef Paquette, de Sudbury, est un véritable showman à l’humour parfois grinçant. Premier artiste franco-ontarien à faire une tournée Coup de Cœur nationale, il est reconnu pour ses capacités de rassembleur et pour sa personnalité énergique.

Francophonie clôturée malgré la grève à Glendon
Amélie et les singes bleus en concert.

Appel à l’engagement

Dès qu’un projet parle de créer des liens entre les artistes et leur communauté, Amélie Lefebvre embarque. «L’idée rassembleuse de Franc’Chœur m’a incitée à participer. J’y vois une occasion de briser un mur et de m’engager.»

Pour Amélie, les mots «Unis parce qu’il le faut» dans le refrain de la chanson sont un appel direct à l’engagement. «Nous avons le devoir de nous impliquer par des actions concrètes pour la cause environnementale, pour la cause Black Lives Matter, pour le mouvement Moi aussi, etc.», précise-t-elle.

«Notre devoir est de comprendre que nous sommes plus puissants que nous le croyons, et que nous devons aller au-delà des médias sociaux, par exemple.»

Le projet Franc’Chœur vise à unir tous ceux et celles qui ont besoin des artistes et de leurs voix. Ce n’est pas une tâche facile, mais Amélie Lefebvre y travaille sans cesse. «N’oublions pas que nos vies deviennent meilleures quand on comprend qu’on est tous unis, comme la chanson le dit, et que c’est en se rassemblant qu’on peut faire une grosse différence pour tous et pour un monde meilleur.»

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Version internationale

Pour Stef Paquette, peu importe le domaine où nous œuvrons, nous ne pouvons faire avancer une cause que si nous sommes unis. «Après le confinement, il est encore plus important de se rebrancher avec nos familles, nos amis, nos collègues, d’être unis parce qu’il le faut», note-t-il.

L’auteur-compositeur rêve d’une version internationale de la chanson, où les mots «Nous sommes tous unis» ouvriraient le bal et seraient chantés en diverses langues. Il est déjà en contact avec des artistes du Burkina Faso et sent le vent dans les voiles.

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