Il faut apprendre, ou plutôt réapprendre, à vivre avec le pissenlit. Que cela plaise ou non, il est là pour rester. Voilà ce que démontre le biologiste Claude Lavoie dans Pissenlit contre pelouse – Une histoire d’amour, de haine et de tondeuse. Il s’agit de l’essai le plus documenté sur ce sujet.
Le pissenlit est de la famille botanique des asteraceae et remonte à plus de 83 millions d’années en Patagonie, Amérique du Sud, dans ce qui est aujourd’hui l’Argentine et le Chili.
Pissenlits bénéfiques
L’auteur nous fait découvrir comment le pissenlit, honni et détesté des amateurs de pelouses, a pourtant de bonnes raisons de se faire aimer. Il sauve non seulement les abeilles, mais on lui redécouvre des vertus alimentaires et médicinales.
Ce livre raconte la relation amour-haine que l’on entretient envers le pissenlit et le plus populaire des écosystèmes créés par l’être humain, la pelouse. Avant 1920, les manuels de jardinage ou d’agriculture ne mentionnent presque pas le pissenlit. Il agace tout de même un peu à l’occasion, car, à n’en pas douter, il est envahissant.
«Ce n’est qu’à partir des années 1950, avec l’émergence des banlieues à titre de lieu d’habitation privilégié et la généralisation des pelouses comme seul et unique couvre-sol acceptable, que le pissenlit a généré la franche hostilité des partisans de la pelouse impeccable.»