Fin des fourgonnettes électriques de GM: Ottawa et Toronto pris de court

GM
La fourgonnette électrique BrightDrop. Photo: GM
Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 24/10/2025 par Émilie Gougeon-Pelletier

Les gouvernements fédéral et provincial tentent de réparer les meubles après la chute d’une nouvelle tuile dans la construction automobile en Ontario, mardi.

La compagnie General Motors (GM) a annoncé qu’elle renonçait à la production de sa fourgonnette de livraison électrique BrightDrop à son usine d’Ingersoll, en Ontario.

L’entreprise affirme que cette décision est liée à la faible demande pour le produit et qu’il ne sera pas déplacé ailleurs.

GM a interrompu la production de cette usine d’assemblage en avril, mais la reprise était prévue en novembre avec un seul quart de travail.

Avant cette suspension, l’usine comptait environ 1200 travailleurs syndiqués.

Publicité
francophonie
Les ministres fédéraux Dominic LeBlanc, Mélanie Joly, Mark Carney, François-Philippe Champagne. Photo: Inès Lombardo, Francopresse

Les Jeep Compass

Cette région est située à environ une heure et demi de route au Sud-Ouest de Brampton, cette banlieue de Toronto où Stellantis avait prévu de moderniser son usine pour faire l’assemblage du véhicule Jeep Compass, avant d’annoncer, la semaine dernière, qu’elle se déplacerait finalement aux États-Unis.

Même si cette récente annonce n’a pas entraîné de mises à pied, près de 3000 employés de cette usine ont perdu leur emploi durant sa modernisation.

À Ottawa, la ministre de l’Industrie Mélanie Joly a annoncé que le gouvernement fédéral formerait un nouveau «groupe de réponse» avec des dirigeants de GM, du syndicat et du gouvernement ontarien.

«Nous devons nous assurer de défendre ces emplois, de garantir le retour de nouveaux modèles à Ingersoll et d’assurer à GM un brillant avenir ici, au Canada», a soutenu la ministre Joly.

GM
Un Jeep Compass. Photo: GM

Menaces de poursuites

Le premier ministre Doug Ford a menacé GM de poursuites si l’entreprise ne respecte pas ses obligations envers l’Ontario.

Publicité

Les gouvernements fédéral et ontarien ont tous les deux promis, en 2022, près de 260 millions $ à GM pour rééquiper ses installations à Oshawa et à Ingersoll afin d’y produire des véhicules électriques, entre autres.

«S’ils rompent un contrat, nous allons les poursuivre en justice, c’est aussi simple que ça», a réagi M. Ford.

La ministre Joly a été plus prudente, jetant le blâme davantage sur Stellantis que sur GM.

«Stellantis avait l’obligation de rapatrier la production à l’usine de Brampton, mais elle n’a pas respecté cette obligation. C’est pourquoi nous exerçons une pression maximale sur l’entreprise», a exprimé Mélanie Joly.

Celle-ci a indiqué à Stellantis que le gouvernement fédéral examinera toutes ses options, «y compris juridiques», pour demander des comptes à l’entreprise.

Publicité
Francophonie économique. Les premiers ministres Mark Carney (Canada) et Doug Ford (Ontario)
Le premier ministre du Canada, Mark Carney, et celui de l’Ontario, Doug Ford. Photo: Ford Nation sur Facebook

Véhicules invendus

En ce qui a trait à GM, «ils ont décidé d’abandonner leur BrightDrop, un véhicule électrique qui ne rencontrait pas de succès commercial», dit-elle.

«Bien sûr, nous leur demanderons des comptes pour tout le soutien que nous leur avons apporté pour développer ce modèle, mais parallèlement, nous créons un groupe d’intervention pour garantir le lancement d’un nouveau modèle, car les 1 200 travailleurs de l’usine d’Ingersoll doivent savoir que nous nous battons pour leurs emplois», a-t-elle expliqué.

Le premier ministre ontarien Doug Ford affirme que GM compte actuellement 4000 fourgonnettes électriques non vendues dans le stationnement de son usine à Ingersoll.

Auteurs

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur