Le Festival international du film de Toronto s’ouvre le 7 septembre. Plus de 350 films en provenance de 61 pays seront présentés, au plus grand bonheur des cinéphiles. Pour nous, francophones, c’est également le moment de l’année où le plus grand nombre de films en français nous est présenté. Pour faciliter votre sélection, voici une série de critiques de films provenant de la France et du Québec.
Cheech, de Patrice Sauvé. Avec Patrice Robitaille et François Létourneau. Québec, 2006. 104 minutes. * * *
Ron (Patrice Robitaille) est propriétaire d’une agence d’escortes. Alors qu’il est sur le point de finaliser un gros contrat, son book, où toutes les photos de ses filles sont répertoriées, est volé. Est-ce un coup de Cheech, le propriétaire d’une autre agence d’escorte? Cet événement déclenchera une série de péripéties au cours desquelles la vie de six personnages s’entrecoupera le temps d’une journée.
On comprendra rapidement que les personnages de Cheech parlent trop peu. Solitude, dépression, quête de sens. Leurs gestes les rattraperont avant la fin de cette journée fatidique.
Malgré une direction impeccable (Patrice Sauvé – La Vie, la vie, Grande Ourse) et une facture visuelle attrayante, Cheech nous perd rapidement dans les racoins sombres de ses personnages. Où le scénariste (François Létourneau – Les Invincibles) veut-il nous mener? On ne sait trop à quelle enseigne loger le long-métrage: un drame, un suspense, un film d’aventures?