Suppression de bruit: une technologie qui pourrait être la solution pour protéger nos oreilles de la pollution sonore. Mais qui n’est pas sans conséquence.
Au départ, la technologie est bel et bien efficace pour réduire le niveau sonore auquel nous sommes exposés. Cependant, elle ne permet pas de choisir les sons entendus et ceux qui sont supprimés. Tous sont ainsi considérés comme du bruit.
Pas naturel
Or, ne pas entendre les bruits de notre environnement n’est pas naturel pour notre cerveau, rappelle le chercheur australien David McAlpine, expert en audition. En situation de privation auditive, le cerveau modifierait donc sa façon de traiter les sons et les gens entendraient alors des sons qui n’existent pas.
En entrevue à la chaîne Radio New Zealand en mars dernier, David McAlpine expliquait que notre cerveau choisit de monter son volume interne lorsque les sons qu’il s’attend à entendre sont bloqués. C’est ce qu’on appelle une augmentation du gain auditif.
Acouphènes
Par exemple, une étude réalisée dès les années 1950 avait démontré que des personnes placées dans une pièce parfaitement silencieuse rapportaient des sensations auditives semblables à un acouphène.