Fausses routes, de Sophie Laurin: cherche amour, rencontre amitié

Sophie Laurin, Fausses routes
Sophie Laurin, Fausses routes, roman, Montréal, Éditions Hurtubise, 2021, 256 pages, 22,95 $.
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Publié 15/08/2021 par Paul-François Sylvestre

Pas facile de trouver l’amour, de rencontrer l’âme-sœur ou l’âme-frère. Sophie Laurin se penche sur cette question dans Fausses routes, un roman qui est parsemé de nostalgie et d’humour.

Le titre laisse croire qu’il faut avoir un œil sur la route et l’autre sur le rétroviseur pour éviter que les histoires d’amour finissent dans un cul-de-sac.

Rencontres amoureuses

Narratrice du roman, Marjorie Morin aimerait bien avoir un petit copain comme c’est le cas pour sa meilleure amie Sara Langlois qui fréquente Sébastien Simard. Le coloc de ce dernier, Jean-Philippe Leclerc, s’entend bien avec Marjorie, mais ça reste au niveau d’une solide amitié.

Sophie Laurin, Fausses routes
Sophie Laurin

Le récit alterne entre des flashbacks du primaire-secondaire-cegep et l’intrigue actuelle au niveau du baccalauréat. Soirées dansantes, fêtes bien arrosées, repas au restaurant, sorties en boîte, tout semble axé sur une possible rencontre amoureuse.

Marjorie n’est pas comme la majorité des filles au secondaire. Un gars lui dit: «Juste pour que ce soit clair, t’es pas mon genre. Moi, j’aime les filles cool. Toi, t’es… un peu… étrange. T’aimes les affaires que personne aime. Pis tu t’habilles bizarre.»

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Une fille impopulaire

À 16 ans, Marjorie est impopulaire et incapable d’attirer le seul gars qui l’intéresse. Durant tout son secondaire, elle croit que personne ne veut rien vouloir savoir d’elle. «Est-ce que je poignerais, un jour? Est-ce que je réussirais à frencher?»

La narratrice a tellement l’impression d’être juste bonne pour accumuler les déceptions et les échecs. On en vient à se demander si elle demeure douée plus pour l’amitié et moins pour l’amour…

Le ton du roman se veut léger. Lorsque Marjorie rencontre un gars qui déteste le jogging et qui aime la crème glacée, elle se dit tout de go qu’il est clairement l’homme de sa vie.

Les rares fois que la narratrice réussit à embrasser un gars avec précipitation et maladresse, elle se dit que deux bouches soudées ne peuvent que confirmer une chose: «j’ai enfin trouvé ce que je cherchais».

Sophie Laurin, pas Lorain

Les personnages sont tous hétérosexuels, aucune petite intrigue LGBTQ ne vient pimenter la réflexion sur l’amour. Cela m’a un peu surpris puisque le déroulement au présent est campé en 2007.

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Malgré l’énorme succès remporté par son premier roman intitulé En route vers nowhere, Sophie Laurin se fait toujours autant demander si elle écrit son nom de famille comme celui de Sophie Lorain, la comédienne.

Auteur

  • Paul-François Sylvestre

    Chroniqueur livres, histoire, arts, culture, voyages, actualité. Auteur d'une trentaine de romans et d’essais souvent en lien avec l’histoire de l’Ontario français. Son site jaipourmonlire.ca offre régulièrement des comptes rendus de livres de langue française.

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