Au cours des dernières décennies, il y a eu beaucoup de progrès dans la reconnaissance des droits linguistiques devant les tribunaux. Comme la langue anglaise est présente dans les tribunaux du pays, cela signifie que le progrès réalisé concerne surtout l’utilisation de la langue française dans plusieurs domaines du droit devant les tribunaux des provinces et territoires de common law.
Le progrès n’est toutefois pas encore arrivé en matière de faillite et d’insolvabilité, malgré des revendications faites dans ce domaine depuis plus de 25 ans.
Le temps est opportun
Dans une lettre envoyée le 10 décembre dernier à David Lametti, ministre de la Justice et procureur général du Canada, Darius Bossé, président de la Section des juristes d’expression française de common law de l’Association du Barreau canadien (ABC) indique que «le temps est opportun pour votre gouvernement de capitaliser sur ces progrès et de les consacrer en étendant le même type de garanties nationales en matière de bilinguisme judiciaire au domaine de la faillite et de l’insolvabilité».
Joint à la lettre de Maître Bossé, on peut prendre connaissance d’un intéressant survol des commentaires et recommandations visant l’adoption de garanties législatives pour assurer le bilinguisme judiciaire en matière de faillite et d’insolvabilité.
Le premier document recensé est l’étude effectuée en 1995 concernant l’utilisation équitable du français et de l’anglais devant les tribunaux au Canada, par laquelle le Commissariat aux langues officielles traite de la mise en œuvre des droits linguistiques en matière civile devant les tribunaux provinciaux.