Pour mieux faire connaître le fait que les nazis ont enlevé de 300 000 à 400 000 enfants à leurs familles, Annie Lavoie décrit le cas d’une Danoise victime de la politique allemande d’eugénisme. Son roman La petite fille du Lebensborn livre tout un pan méconnu de la Seconde Guerre mondiale.
L’étymologie du mot eugénisme est grecque: eu (bien) et gennaô (engendrer), ce qui signifie littéralement «bien naître».
Il définit l’ensemble des méthodes et pratiques visant à sélectionner le patrimoine génétique des générations futures d’une population en fonction d’un cadre de sélection prédéfini, comme la primauté de la race aryenne. Eugénisme et nazisme ont souvent été jumelés.
Une race pure
La protagoniste du roman est Annaliese Andersen, 4 ans, yeux bleus, cheveux blonds. Elle demeure à Skagen, la ville la plus au nord du Jutland, au Danemark.
Le 2 septembre 1943, elle est arrachée de force à sa mère et conduite à la gare au son d’un orchestre de pleurs, cris et gémissements. Destination: le Lebensborn de Wégimont, en Belgique.