Jean-Claude Larocque et Denis Sauvé font d’Étienne Brûlé le premier héros franco-ontarien. Il est le protagoniste d’une trilogie romanesque qui connaît déjà un succès auprès des adolescents. Le premier tome de cette trilogie s’intitulait Étienne Brûlé: le fils de Champlain et décrivait l’arrivée du jeune homme dans le Nouveau Monde. Le second tome a paru l’automne dernier sous le titre d’Étienne Brûlé: le fils des Hurons et il décrit l’exploration de l’immense région des Grands Lacs.
Dès le début de ce deuxième tome, Étienne Brûlé devient un vrai Huron de la tribu de l’Ours lorsqu’il est adopté par une famille du clan du Chevreuil en 1610, à l’âge de 17 ans. Parce qu’il est Blanc, on lui donne le nom de Aondria Oxhey (ou visage d’hiver).
Comme il l’avait fait à Québec dans le premier tome, Brûlé s’éprend d’une Amérindienne. Champlain ne doit évidemment pas être mis au courant: «Des Blancs unis à des sauvagesses! Non, jamais! Les Français condamneraient cette conduite.»
Mais pour Brûlé, c’est une question de survie. Si on veut vivre parmi les Indiens, il faut faire comme eux et «accepter de prendre l’une des leurs comme conjointe». C’est une marque de solidarité. Brûlé deviendra d’ailleurs le père d’un petit huron nommé Arousen (écureuil).
Champlain arrive en Huronie en 1615. Les auteurs notent que le missionnaire Joseph Le Caron est aussi présent et qu’il célèbre sa première messe en terre huronne le 12 août 1615; c’est la première messe sur le territoire qui deviendra l’Ontario.