«Un enfant en Ontario parle anglais à la maison avec ses parents. À l’école, il communique en français avec ses amis et ses professeurs. Bien que l’enfant soit capable de s’exprimer dans les deux langues, son vocabulaire en anglais se limitera aux expériences qu’il aura vécues avec sa famille. En français, il saura s’exprimer dans des contextes familiers et professionnels de par les expériences avec ses amis et les échanges avec ses professeurs. Donc, il se peut que l’enfant ait de la difficulté à parler avec ses parents des effets de la lumière et de la chaleur du soleil, concept appris à l’école en français.»
On peut dire que cet enfant est bilingue, mais il n’aura pas forcément le même niveau de compétences dans les deux langues. Il développera ses compétences linguistiques en anglais et en français en fonction de l’usage qu’il en fait.
Par conséquent, la nouvelle définition du bilinguisme considère le fait de parler deux langues comme étant une compétence globale, adaptée aux différentes situations dans lesquelles se trouve le locuteur.
La pluralité du bilinguisme
Par ailleurs, selon les psycholinguistes, il existerait non pas un, mais plusieurs types de bilinguisme:
– le bilinguisme d’enfance ou le bilinguisme précoce peut être soit simultané, soit consécutif. Dans le premier cas, l’enfant acquiert les deux langues en même temps, c’est-à-dire dès les débuts de son apprentissage langagier. Dans le deuxième cas, l’enfant apprend une langue seconde à la suite de la première. C’est le cas, par exemple, des enfants inscrits dans un programme d’immersion.