Spécialiste de l’histoire religieuse québécoise et française, Guy Laperrière a récemment publié Histoire des communautés religieuses au Québec. Cet ouvrage fait le bilan de plus de quatre siècles de présence des communautés religieuses dans la Belle Province. Selon l’auteur, on peut difficilement prétendre comprendre le Québec sans connaître leur histoire. Les ordres religieux étaient partout: missions, hôpitaux, enseignement, œuvres sociales.
Les récollets sont les premiers à arriver, en 1615, suivis par les jésuites en 1625, puis les ursulines et les augustines en 1639.
Au total, en Nouvelle-France, on trouvera pas moins de quatre communautés de prêtres, sept de religieuses et une de frères. Sous le régime anglais, il y a un sérieux frein à leur essor; seuls les Frères des écoles chrétiennes viennent grossir les rangs.
Dans le Canada-Uni, c’est Mgr Ignace Bourget qui devient le maître d’œuvre de l’implantation des communautés religieuses dans l’archidiocèse de Montréal. Il fait venir les oblats de Marie-Immaculée (1841), les Sœurs du Sacré-Cœur (1842) et les Sœurs du Bon-Pasteur (1844); il fonde les Sœurs de la Providence (1844) et les Sœurs des Saints-Noms de Jésus et de Marie (1844); il invite les Clercs de Saint-Viateur et la Congrégation de Sainte-Croix (1847), entre autres.
Guy Laperrière souligne aussi le rôle joué par une congrégation ontarienne, les Sœurs de la Charité d’Ottawa (Sœurs grises de la Croix), car lors de leur fondation en 1845, le diocèse de Bytown couvre l’Outaouais québécois.