Le jour se lève sur la ville endormie. Les toits blancs d’Essaouira, au Maroc, se découpent sur le ciel pâle. Les terrasses au sommet des habitations carrées sont encore vides, comme les ruelles dans lesquelles quelques chats paresseux s’étirent. L’océan est à ce moment assoupi et les mouettes glissent silencieusement leurs ailes sous le vent.
C’est un moment que l’on étire et qu’on abandonne au vent, les mains refermées sur un thé à la menthe, une crêpe dans l’assiette que semblent convoiter les mouettes nullement effarouchées par ma présence.
Tout à l’heure, quand les habitants regagneront leur travail, il sera temps d’aller se perdre dans les ruelles de la médina inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Ancien port de commerce international
Sentinelle, face à l’Atlantique, celle que l’on surnommait Mogador («la petite forteresse») sous le protectorat français de 1912 à 1956, fut un port de commerce international d’envergure ainsi qu’un modèle de ville multiculturelle et multiconfessionnelle.
Située à 170km au nord d’Agadir, elle fut construite au XVIIIe siècle. Elle garde son cachet et son aura de naguère offrant aujourd’hui une douceur rare dans le paysage citadin marocain.