Montréal au printemps, c’est le soleil et la ville avant la cohue des festivals. Et gare cette année à un mois de juin surchargé, avec les Francofolies déplacées en juin (8-19 juin), une semaine à peine avant le Festival de Jazz (25 juin-6 juillet), dans la foulée du Grand prix de formule Un (7 juin).
Pour ma part, au programme d’une décompression printanière de quatre jours à la mi-mai dernier: Totem, le dernier spectacle du Cirque du Soleil, dans une mise en scène ciselée de Robert Lepage; l’exposition sur Miles Davis au Musée des Beaux-Arts, époustouflante et seule étape nord-américaine; le film Gainsbourg, vie héroïque, un conte-documentaire aussi émouvant qu’édifiant sur la vie complexe de l’artiste; et en prime, un après-midi champêtre au Jardin botanique en fleurs exhalant tous leurs parfums.
Cirque du Soleil
Présenté en première mondiale dans le Vieux-Port de Montréal (avant Québec puis l’Europe), le spectacle Totem associe deux grosses pointures québécoises dans l’art de la féerie scénique: le Cirque du Soleil et Robert Lepage.
La perfection artistique du Cirque du Soleil, visuelle, musicale, acrobatique, se fond ici avec la clarté de la narration et la maîtrise des technologies audiovisuelles de Robert Lepage. Totem raconte le périple de l’espèce humaine, de son état primitif d’amphibien jusqu’à son désir ultime de voler.
Et si cette trame narrative n’est pas toujours évidente, la beauté du spectacle et les éblouissantes acrobaties – entrecoupées, tradition du clown au cirque oblige, de capsules humoristiques – captivent les spectateurs d’un bout à l’autre des deux heures de spectacle.