Y aurait-il un rapport entre Éros et art, ou plutôt entre ce qui se cache sous ces termes, et qui semble bien varier selon les circonstances, les lieux, les participant(e)s? On peut fort bien se le demander. Et pourtant! Le grand éditer allemand d’ouvrages d’art, Taschen, vient d’ouvrir une série de petits livres qui concernent des artistes qui se sont illustrés dans ces domaines.
L’art pictural ou sculptural comporte une relation émotionnelle avec celles et ceux qui en admirent — ou en rejettent — les réalisations. Comme le titre un article du journal Le Monde, «Les tableaux, voies de l’émotion et du plaisir». (3 oct. 2013). Ce que Poussin traduit sous une autre forme en déclarant: «la fin de l’art: la délectation». (L’Express du 27 octobre 2015)
Il est très important de ne pas confondre le grec Eρως, érôs, «le désir amoureux», que l’art peut s’efforcer de traduire en réaction émotionnelle, avec les grec πόρνος, pornos, qui concerne la prostitution et sert de préfixe pour désigner un domien qui n’a rien à voir avec l’art.
C’est donc à l’art érotique que s’intéressent les petits livres des éditions Taschen, dont les lecteurs ou les lectrices apprécieront les réalisations coquines, étranges, cocasses ou amusantes, selon les dispositions de chacun et les présentations faites dans ces petits ouvrages très illustrés, qui nous livrent aussi les fantaisies imaginaires ou fantasmatiques de ces artistes.
La série à notre disposition ne compte actuellement que les œuvres d’artistes masculins. Mais il existe aussi des artistes féminines (Manon Oligny, Kim Thúy par exemple) qui auront peut-être droit un jour à leur publication.