Si la procrastination est devenue une «épidémie», pourquoi la traitons-nous encore comme un problème personnel, qui pourrait être résolu avec un peu d’autodiscipline?
Le terme «épidémie» n’est pas exagéré pour Jeffery Combs, auteur de The Procrastination Cure (2011), ni pour l’Association américaine des psychologues, qui estimait en 2010 que 20% des Américains sont des «procrastinateurs chroniques».
S’il s’avérait qu’il s’agit bien d’un phénomène social, alors tous les efforts que nous faisons pour nous culpabiliser perdraient de leur sens: nous nous imaginons que nous procrastinons parce que la société qui valorise la vitesse et la productivité nous dit que nous procrastinons…