Des acteurs communautaires se mobilisent pour faire tomber les barrières qui restreignent l’ambition des femmes entrepreneures immigrantes et franco-ontariennes. Nous vous proposons un tour d’horizon des solutions.
Lorsque Stéphanie Guingané est arrivée de Côte d’Ivoire en 2013, elle ne pouvait pas trouver des produits de beauté adaptés à sa couleur de peau et à ses cheveux frisés. Les bons commerces existaient pourtant dans la région d’Ottawa-Gatineau, mais la nouvelle arrivante ne les dénichait que par le bouche-à-oreille.
Stéphanie Guingané a donc fondé Locani, une plateforme internet où les professionnels de la beauté noire peuvent vendre leurs produits et services. Pour développer son projet, elle a participé à la quatrième édition de l’incubateur EntrepreneuriatSÉO, au sein de son volet dédié aux femmes entrepreneures noires, à la Société Économique de l’Ontario (SÉO).
Galères de financement
D’après Thuy Vuong Blais, coordinatrice de l’incubateur EntrepreneuriatSÉO, l’entrepreneuriat est un chemin semé d’embûches pour les femmes qui s’y aventurent. Les difficultés d’accès au financement sont encore trop courantes. «Les femmes sont très vite confrontées à un système qui est plutôt construit par les hommes, même aujourd’hui au XXIe siècle», regrette-t-elle.
Les préjugés et discriminations sexistes quant à la capacité des femmes en affaires persistent, selon la coordonnatrice, pour qui certains fonds d’investissement ne les considèrent pas toujours comme des candidates crédibles et dignes de confiance.