Des acteurs communautaires se mobilisent pour faire tomber les barrières qui restreignent l’ambition des femmes entrepreneures immigrantes et franco-ontariennes. Nous vous proposons un tour d’horizon des solutions.
Née de parents haïtiens à Montréal, Ruth Dorsainville a connu une ascension fulgurante qui l’a menée jusqu’à Wall Street, à New York. Celle qui a un temps vécu dans un refuge pour femmes est désormais PDG de son cabinet de conseil et de recrutement axé sur la diversité et l’inclusion, DNA Diversity Executive Search.
Des histoires à succès comme celle-ci, le Mouvement ontarien des femmes francophones (MOFIF), basé à Toronto, souhaite en voir encore davantage chez les Franco-Ontariennes. C’est pourquoi Ruth Dorsainville est devenue la mentore du «Cercle des millionnaire», un nouveau programme accélérateur du MOFIF qui accompagne pendant un an les entrepreneures résolues à atteindre un million de dollars ou plus de chiffre d’affaires.
La proportion d’entreprises majoritairement dirigées par des femmes au Canada est passée de 15,6 % en 2017 à 18% en 2023, selon le Portail de connaissances pour les femmes en entrepreneuriat (PCFE). Leur taux de survie est néanmoins inférieur à celui des entreprises détenues par des hommes.
Exploiter le plein potentiel de l’entrepreneuriat
«Pour réussir, l’entrepreneuriat demande une posture claire. On y est pour gagner», affirme sans détour Carline Zamar, la directrice générale du MOFIF. «On veut vraiment dire aux femmes immigrantes qu’on ne rentre pas en affaires pour des miettes», insiste-t-elle.