Le manuscrit de Voynich fascine les amateurs de mystères depuis des siècles: 234 pages écrites dans un langage indéchiffrable, parsemées d’illustrations tout aussi étranges. Son public sera à présent élargi, avec la publication intégrale sous la forme d’un livre en bonne et due forme.
Il existait une version accessible gratuitement en ligne depuis 2004 mais autrement, pour qui voulait le voir «en vrai», il fallait se rendre à la bibliothèque Beinecke de l’Université Yale, au Connecticut, propriétaire du manuscrit depuis 1961.
Voynich est le nom de son plus ancien propriétaire connu, un Américain d’origine polonaise, décédé en 1930 et qui prétendait l’avoir acheté en Italie en 1912. Une datation au carbone14 place la fabrication du parchemin au XVe siècle.
Les experts se perdent en conjectures: s’agit-il d’un véritable mode d’emploi en langage codé, ou d’un canular élaboré par un petit plaisantin du XVe siècle?
Les illustrations n’aident pas: on y trouve autant des femmes nues que des étoiles et des plantes qui n’ont jamais pu être identifiées. La version imprimée, publiée par les Presses de l’Université Yale, est accompagnée de commentaires d’une demi-douzaine d’experts — en littérature, en histoire et en conservation — pour qui voudrait participer à la résolution du mystère.
