En immersion jazz pop électro avec Youn Sun Nah

Première torontoise pour la chanteuse coréenne francophone

La jazzwoman sort un dixième album haut en couleurs. Rendez-vous au George Weston Recital Hall le 29 juin.
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Publié 21/06/2019 par Léa Giandomenico

Entre inspirations jazz, tonalités pop et arrangements électros: Immersion, le dixième album de la Sud-Coréenne francophone Youn Sun Nah ouvre de nouveaux horizons. La chanteuse se produira au Toronto Centre For The Arts (5040 rue Yonge) le samedi 29 juin à 20h.

Un album éclectique

Ce dixième album studio explore des aspects musicaux alors inconnus chez elle. «Je voulais un son différent, partir sur un album acoustique et électro à la fois», affirme Youn Sun Nah. Le but: s’engager dans une nouvelle direction, vivre et faire vivre une expérience inédite à son auditoire.

La chanteuse porte un album aux ambiances jazzy, électro, et pop à la fois.

Le jazz par hasard

Baignée depuis son enfance dans la musique, avec un père chef de chœur et une mère dans la comédie musicale, en Corée du Sud, Youn Sun Nah s’est d’abord orientée vers la littérature.

En effet, voir ses parents travailler dur en tant que pionniers de la musique occidentale en Corée l’a quelque peu effrayée. Quelques années plus tard, elle se tourne finalement vers le chant. «C’était peut-être mon destin au final!», plaisante-t-elle.

Le jazz est donc venu à elle, inopinément. «Un ami m’a dit: fais du jazz, ainsi tu pourras tout chanter!»

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Débuts à Paris

Elle s’est donc tournée vers ce genre musical sans vraiment en connaître les particularités, mais en ayant conscience de sa popularité en France. Elle fait ses débuts à Paris, en 1995.

«Au début c’était très difficile, je n’avais pas la voix des légendaires chanteuses jazz. Au bout d’un an, je voulais rentrer en Corée. Mais on m’a encouragée à faire du jazz avec ma propre voix de soprano, et c’est comme ça que j’ai commencé à en faire mon métier», explique-t-elle.

L’Anglaise Norma Winstone, une soprano également, l’inspire beaucoup, tout comme la légendaire Ella Fitzgerald.

«Je prends du plaisir à composer»

 

Dans Immersion, on retrouve sept reprises (notamment Hallelujah de Leonard Cohen ou encore Sans Toi de Michel Legrand) et six compositions originales.

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«Je compose depuis peu. Ce n’était pas envisageable pour moi auparavant, mais mes amis m’ont poussée à le faire. J’y prends désormais de plus en plus de plaisir», affirme la chanteuse.

La chanteuse lors d’un concert parisien.

Clément Ducol

Les compositions de l’album ont été réalisées et arrangées par Clément Ducol. Youn Sun Nah a l’habitude de travailler avec ce musicien multi-facettes.

Percussions classiques, compositions contemporaines, arrangements pour des artistes classiques, jazz, ou pop: Clément Ducol est un touche à tout.

«Je l’ai rencontré en 2004, nous avions travaillé sur un projet autour de Nina Simone, et avions réussi à créer quelque chose de complet en partant de rien. Il est très bon pour cela. C’est pourquoi j’ai tout de suite pensé à lui pour mon nouvel album. Il aime l’aventure, il cherche en permanence: c’est ce qui me plaît chez lui.»

La chanteuse coréenne s’entoure de Clément Ducol et Pierre-François Dufour pour les compositions de cet album.

Des reprises hommage

La jazzwoman ajoute beaucoup aimer interpréter des morceaux déjà populaires, les réarranger à sa façon afin de rendre hommage à l’artiste.

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«J’essaie toujours d’interpréter au moins une chanson française. Celle de Michel Legrand est tirée d’un film d’Agnès Varda qui m’avait marqué. Tous deux sont décédés cette année, c’est une grande tristesse, j’ai donc voulu leur rendre hommage.»

Jazz en liberté

La Coréenne, habituée de la scène canadienne, mais pour qui Toronto est une première, s’enthousiasme de ce que le jazz lui permet de réaliser.

«Le jazz m’a permis de voyager partout dans le monde. La musique est sans frontière, elle respecte la différence et l’acceptation de l’autre. J’aime le jazz pour son côté universel», s’exclame Youn Sun Nah.

Elle ajoute que le jazz lui donne beaucoup plus de libertés: l’improvisation lui permet une plus grande spontanéité à chaque concert. Pour elle, chaque date est différente, mais les interactions entre les musiciens et avec le public lui procurent toujours le même plaisir.

Concert le 29 juin à 20h. Réserver ses billets ici.

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