S’il est peu probable que la Corée du Nord lance une attaque nucléaire vers les États-Unis, il existe un vieux scénario, que les derniers événements ont remis au goût du jour: une explosion dans la haute atmosphère, capable de déstabiliser les réseaux électriques. L’équivalent d’un court-circuit à l’échelle d’un continent.
On appelle ça EMP, pour electromagnetic pulse. En gros, c’est une surcharge électromagnétique d’une telle puissance qu’elle fait littéralement exploser les transformateurs électriques.
En théorie, une bombe dite thermonucléaire explosant dans la haute atmosphère aurait cet impact: au temps de la guerre froide entre les États-Unis et l’Union Soviétique, c’était un scénario pris tout à fait au sérieux.
Et c’est même un phénomène naturel: une grande panne d’électricité survenue au Québec en 1989 a été causée par une éruption solaire qui avait quatre fois la puissance d’une éruption normale.
La semaine dernière, le 6 septembre, le Soleil a connu deux éruptions solaires, dont l’une était la plus puissante en 12 ans et a provoqué des pannes radio. Une autre s’était produite deux jours plus tôt (en contradiction avec la période de calme dans laquelle notre étoile est théoriquement entrée: celle-ci suit en effet des cycles de 11 ans, et le creux du cycle actuel est censé être atteint en 2018 ou 2019).