L’annonce, à la mi-août, de la suspension des admissions dans une dizaine de programmes en français, à l’Université Laurentienne à Sudbury, et d’une douzaine à l’Université Saint-Paul, à Ottawa, a provoqué une onde de choc dans le secteur postsecondaire francophone de l’Ontario. À un point tel que certains observateurs du milieu craignent l’hécatombe.
En tout, l’Université Laurentienne suspend les inscriptions dans 17 programmes pour l’année en cours et l’Université Saint-Paul dans 13 programmes. Dans les deux cas, ces établissements bilingues évoquent d’importantes baissent d’inscriptions pour justifier leur décision.
«Depuis les trois ou cinq dernières années, on a des programmes qui ont connu des baisses d’inscriptions. Pour les 17 programmes de cet automne, on s’attendait à avoir 49 étudiants au total», explique le recteur de l’Université Laurentienne, Robert Haché. «Donc, trois ou quatre étudiants par programme. Ce n’est pas soutenable.»
Cinq programmes uniquement en français sont touchés à l’établissement situé à Sudbury, dans le Nord de la province:
- Environnement et développement durable
- Mathématiques
- Leadership : Activités physiques de plein air
- Administration des affaires – ressources humaines
- Théâtre
Les programmes de géographie, d’archéologie, d’anthropologie et de musique sont, quant à eux, suspendus et en français et en anglais.