Le ministre de l’Éducation de l’Ontario a récemment mis quatre conseils scolaires anglophones sous tutelle. Les francophones sont-ils à l’abri d’un tel sort?
Le ministre Paul Calandra a nommé des superviseurs pour redresser la barre et administrer ces conseils, qui étaient visés par des enquêtes sur les états financiers précaires depuis le printemps.
Les quatre conseils scolaires visés, dont deux publics et deux catholiques, sont anglophones. Est-ce que Paul Calandra pourrait faire la même chose à un conseil scolaire francophone?
«Ce serait compliqué», répond l’avocat David Taylor, en entrevue avec Le Droit. Me Taylor a plaidé avec succès plusieurs causes liées à l’éducation francophone en situation minoritaire à travers le pays, y compris en Cour Suprême.

Un droit constitutionnel
L’enseignement des francophones en situation minoritaire est un droit garanti en vertu de l’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés, dit l’expert.