Le métro de Montréal célèbre cette année son 50e anniversaire. Occasion en or pour l’écrivain François Barcelo et l’aquarelliste Raynald Murphy de publier Carnets du métro de Montréal. On y apprend qu’on peut voir plein de chefs-d’œuvre pour le prix d’un seul passage et on découvre qui se cache derrière les noms peu connus de certaines stations.
Le métro de Montréal compte 68 stations qui couvrent 71 km (celui de Toronto comprend 63 stations et s’étend sur 66 km). De nombreuses stations doivent leur nom à une artère voisine – rue, avenue, boulevard – ou à un parc, une place, une maison d’enseignement à proximité.
Bien que Montréal regorge de toponymes religieux (Saint-Henri, Sainte-Catherine, etc.), seules quatre stations commencent par «saint» ou «sainte». On peut y ajouter Villa Maria et Assomption, «ce qui n’est pas excessif pour une ville qui s’est d’abord appelée Ville-Marie».
Et si on compte les stations comme Bonaventure (un saint), de l’Église et celles qui portent le nom d’un pape, d’un archevêque, d’un chanoine, d’un jésuite ou d’un curé, on arrive à un total de 16 toponymes religieux sur 68.
Pour laisser votre nom à une station de métro, mieux vaut être un homme et avoir fait de la politique, peu importe à quel niveau. Le métro de Montréal compte 21 stations (presque le tiers) qui portent le nom d’un homme politique: intendant, gouverneur, père de la Confédération, fondateur de ville ou d’État, maire, échevin, etc.