L’ancienne commissaire aux langues officielles du Canada, Dyane Adam, ex-principale du campus Glendon de l’Université York, présidera un nouveau «Conseil de planification pour une université de langue française».
Ce n’est pas encore la gouvernance d’une future université franco-ontarienne, réclamée par le mouvement associatif et le projet de loi privé de la députée néo-démocrate France Gélinas, mais c’est un nouveau pas dans cette direction, selon la ministre libérale des Affaires francophones, Marie-France Lalonde, qui a en fait l’annonce au Club canadien de Toronto jeudi midi.
Pas plus tard que la veille, mercredi, l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO), le Regroupement étudiant franco-ontarien (RÉFO) et la Fédération de la jeunesse franco-ontarienne (FESFO) réagissaient à l’initiative de Mme Gélinas en accusant le gouvernement Wynne de «manquer une chance de prendre le leadership dans ce dossier».
Déjà, en juin, les trois organismes avaient qualifié d’«inacceptable» la réponse du gouvernement à un rapport favorable à une université franco-ontarienne, «parce qu’il renvoie le dossier à l’étude pour une troisième fois». Pour Toronto, le comité recommandait que l’université franco-ontarienne partage un campus avec le Collège Boréal, qui doit quitter son 3e étage du 1 rue Yonge d’ici 2020.
Le président de l’AFO, Denis Vaillancourt, avait affirmé: «Nous ne voulons plus de comités. Nous voulons la création d’une structure de gouvernance universitaire autonome, qui travaillera à la conception d’une charte et des bases d’une institution gérée par et pour les francophones. Nous en sommes rendus là.»