Si l’on en juge par le nombre de citations, d’expressions, de proverbes qui émaillent la langue française, il est bien certain que les plumes des oiseaux, qui leur servent à voler, ou celles des écrivains ou journalistes, qui leur servaient à écrire, exercent une attraction fascinante.
Et pourquoi une telle fascination existe-t-elle? On ne peut émettre que des hypothèses: leur légèreté, leurs couleurs, leur utilité pour aller ici ou là, pour survoler le monde et nous entraîner dans un sillage de rêve, comme nombre d’auteurs tentent ou tentaient de le faire avec un instrument dérivé de la réalité.
L’écrivain suisse Blaise Cendrars a peut-être raison, qui joue sur le double sens du mot plume, en déclarant avec conviction: «Je ne trempe pas ma plume dans un encrier, mais dans la vie.»
Et voilà qu’un livre va peut-être nous apporter cet éclairage de la vie qui s’attache aux plumes depuis longtemps, au moins dans un univers loin de nous dans le temps mais pas si éloigné dans l’espace, l’Amérique précolombienne. Il vaut donc la peine de l’ouvrir pour découvrir ce que les plumes pouvaient être et signifier dans la réalité de la vie des peuples de cette époque.
Au Quai Branly
À l’occasion d’une exposition qui a eu lieu au Musée du Quai Branly à Paris, les Éditions d’Art Somogy ont publié un livre de taille modeste qui porte le titre de l’exposition: Plumes, visions de l’Amérique précolombienne.