Le Canada est reconnu pour ses vins primés à l’échelle internationale, mais les hivers rigoureux et la courte saison de croissance représentent une difficulté constante. Une solution n’a pas encore été tentée jusqu’ici: faire passer la production en intérieur.
C’est sur ce projet que se penche Mehdi Sharifi, titulaire de la chaire de recherche du Canada en agriculture durable et professeur à l’École de l’environnement de l’Université Trent, à Peterborough. Ses découvertes pourraient changer complètement l’avenir de l’industrie vinicole du Canada et accroître considérablement la production de vin biologique.
«Les blessures hivernales et le faible rendement sont les deux principaux défis auxquels fait face l’industrie du vin dans le Centre et l’Est du Canada», explique-t-il.
Les blessures hivernales sont des dommages causés aux tissus du bois et des bourgeons de la vigne par le gel, les températures froides et les variations extrêmes de température. Elles se traduisent par d’importantes pertes directes de production de raisins et par des pertes de production de vin encore plus lourdes, sans compter qu’elles empêchent la culture de certains cépages, dont le populaire raisin shiraz, au Canada.
Attente coûteuse
Dans le cas des blessures hivernales majeures, les vignes doivent être remplacées. Toutefois, les nouvelles vignes ne deviennent productives que de trois à cinq ans après leur plantation. Cette attente sans revenu s’avère très coûteuse pour les viticulteurs, qui doivent absorber des coûts annuels de 10 000 $ à 15 000 $ par acre pour entretenir les vignes.