La réouverture du débat entourant le droit à l’avortement par la Cour suprême des États-Unis a provoqué des remous à la Chambre des communes. Au Canada, il ne s’est trouvé que certains députés conservateurs pour ne pas condamner l’ouverture de cette porte.
Malgré un droit fort, le gouvernement fédéral peut faire plus pour réduire les inégalités entre les provinces, sans pour autant légiférer, affirme la Coalition pour le droit à l’avortement au Canada (CDAC). Le premier ministre Justin Trudeau a annoncé que deux de ses ministres étaient sur le dossier pour assurer ce droit aux Canadiennes.
Pas criminel, donc légal
Grâce à l’arrêt Morgentaler de la Cour suprême du Canada, en 1988, l’avortement consenti n’est plus criminalisé. La situation américaine relance toutefois le débat du côté canadien de la frontière.
La députée du Bloc québécois, Christine Normandin, a présenté une motion par consentement unanime concernant le libre choix des femmes en matière d’avortement, le 3 mai.
Le libellé de la motion bloquiste – refusée – était rédigé en ces termes: «Que la Chambre réitère que le corps de la femme n’appartient qu’à elle seule, et reconnaisse son libre choix en matière d’avortement, pour quelque raison que ce soit.»