Pas de coupes dans les services sociaux, promet Doug Ford

Discours du Trône

Doug Ford, Ontario finances budget 2021
À l'Assemblée législative de l'Ontario. Debout: le ministre des Finances Peter Bethlenfalvy. Assis: le premier ministre Doug Ford.
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Publié 05/10/2021 par Émilie Gougeon-Pelletier

L’Ontario va carburer à la croissance économique au cours de la prochaine année, et non aux coupes dans les services sociaux. C’est la promesse du gouvernement de Doug Ford, lundi, à l’aube de sa dernière rentrée parlementaire avant les élections provinciales de juin.

C’est le jour et la nuit entre le premier discours du Trône du gouvernement progressiste-conservateur en 2018, et celui qui a été prononcé lundi à Queen’s Park par la lieutenante-gouverneure de l’Ontario, Elizabeth Dowdeswell.

On se souviendra qu’en 2018, la province s’apprêtait à couper dans les services sociaux, notamment pour les Autochtones, les minorités visibles, les francophones, ainsi que dans certains services comme la santé et l’éducation.

Dépenser pour la relance

Cette fois-ci, le gouvernement Ford promet de dépenser les sommes nécessaires pour assurer la relance post-pandémique de l’Ontario.

«Votre gouvernement demeure fermement engagé à relancer l’économie et les finances de la province par le biais de la croissance économique, sans avoir recours à de douloureuses hausses d’impôts ou à des coupes dans les dépenses.»

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Le discours a aussi déploré les manques à gagner dans le dossier des transferts fédéraux en santé aux provinces. Et promis que le gouvernement ontarien continuera de travailler en partenariat avec Ottawa, «pour en finir avec cette pandémie de COVID-19».

Autochtones

Le discours du Trône a, cette fois-ci, inclus une reconnaissance du territoire ancestral sur lequel se trouve l’Assemblée législative de l’Ontario.

Le gouvernement Ford promet, par ailleurs, de continuer à «s’engager auprès des communautés autochtones en établissant de véritables partenariats, tout en poursuivant ses efforts pour parvenir à une vraie réconciliation».

Lors du premier discours du Trône, en 2018, aucune mention n’avait été faite à propos des Autochtones.

Francophonie

Le discours de la lieutenante-gouverneure évitait une fois de plus la moindre mention des Franco-Ontariens.

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On attend pourtant impatiemment la modernisation de la Loi sur les Services en français. Et une décision sur le transfert des programmes en français de la Laurentienne à l’Université de Sudbury.

La députée libérale d’Ottawa-Vanier, Lucille Collard, s’est dite «très déçue» de cette omission. Selon elle, Doug Ford «devrait regarder autour de lui, voir les drapeaux franco-ontariens, et réaliser que notre communauté mérite d’être adressée».

Éducation

«Le mot “éducation” n’a même pas été utilisé une fois», a déploré le chef libéral Steven Del Duca. L’Éducation est pourtant le deuxième plus gros ministère provincial, après la Santé.

«C’est profondément décevant», a-t-il soutenu, critiquant aussi le faible taux de présence de Doug Ford à l’assemblée législative.

Il s’est dit sous le choc que les Ontariens aient attendu «si longtemps» pour en entendre «si peu» de la part d’un premier ministre «qui se cache depuis des mois».

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Déjà-vu

La cheffe du Nouveau Parti démocratique de l’Ontario, Andrea Horwath a jugé que le gouvernement n’a «rien annoncé de nouveau», et que le premier ministre «n’est pas là pour les Ontariens».

«Ça doit être le discours du Trône le moins inspirant de tous les temps», a pour sa part lancé le chef et unique député du Parti vert de l’Ontario, Mike Schreiner.

Les termes «environnement», «climat» ou «vert» ne sont d’ailleurs apparus à aucun moment au cours de ce discours: du déjà-vu.

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