Bienvenue chez les Lacasse, une famille typique du Canada français des années 1960! Peut-être pas si typique que ça puisqu’il y a vingt enfants, dont deux morts en bas âge. Née en 1952, la narratrice Léonie est la dernière de la «tribu Lacasse».
Mari Mari, pseudonyme d’une femme de 65 ans, publie un premier roman qui s’apparente à une autobiographie. Dans Fragments de famille, elle semble raconter son histoire, de sa naissance jusqu’à l’âge de 12 ans.
Nous sommes d’abord dans l’Est ontarien, à Casselman, où la première des enfants Lacasse voit le jour en 1926. Une ou un après l’autre, les petits Lacasse sont lauréats ou lauréates du Concours de français, obtenant ainsi des bourses d’études.
La famille déménage au Québec, à Rosemont/Montréal, en 1948. Arrivés sous le règne de Duplessis, les Lacasse vont peu à peu entrer dans la Révolution tranquille qui va bouleverser leur vie.
Jusque-là, écrit Léonie, «le ciel et l’enfer tapissent ma vie d’enfant». L’identité culturelle change aussi. «Les plus vieux se disent canadiens-français, d’autres, franco-ontariens; les plus jeunes prétendent qu’ils sont des Québécois… mais tout le monde boit de la bière Molson et fume des Players ou des Du Maurier.»