«Protéger les Canadiens de la CoViD-19 est la priorité absolue» du gouvernement libéral de Justin Trudeau, selon son discours du Trône lu par la gouverneure générale Julie Payette le 23 septembre. En conséquence, le gouvernement n’entend pas réduire les dépenses: «l’heure n’est pas à l’austérité».
Le texte marquant l’ouverture de la 43e législature, qui sera soumis à un vote de confiance, ne répond pas à toutes exigences des partis de l’opposition.
Incontinence fiscale
Pour la politologue Stéphanie Chouinard, professeure au Collège militaire royal du Canada, «on signale qu’on est très loin de l’austérité, mais on ne se donne pas de barème d’encadrement fiscal pour la suite des choses, donc je pense que les gens qui sont déjà inquiets de la dette ne trouveront pas de quoi se rassurer».
La professeure Geneviève Tellier, de l’École d’études politiques de l’Université d’Ottawa, opine que «ceux qui voulaient plus de rigueur budgétaire» n’y trouveront pas leur compte. «C’est clairement le discours d’un gouvernement qui veut profiter de l’occasion pour faire des réformes majeures dans les programmes sociaux», ajoute-t-elle.
Plan ambitieux ou édulcoré?
Le plan du gouvernement pour la prochaine année s’appuie sur quatre «piliers», soit la lutte contre la CoViD-19, l’aide aux Canadiens, la relance économique et le renforcement des valeurs canadiennes.