Difficile de promouvoir l’achat de livres franco-ontariens

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Publié 22/09/2020 par Paul-Francois Sylvestre

Le 25 septembre est la Journée des Franco-Ontariennes et des Franco-Ontariens, en souvenir du drapeau créé ce jour-là en 1975. C’est aussi la journée de la campagne «Le 25 septembre, j’achète un livre franco-ontarien!», plus difficile à populariser.

C’est Mireille Messier, autrice torontoise de livres jeunesse, qui a lancé l’idée d’une telle campagne en 2015, avec l’appui du poète sudburois Michel Dallaire. «Il y avait déjà l’événement “Le 12 août, j’achète un livre québécois” qui fonctionnait bien au Québec, alors on s’est dit qu’on pourrait le faire ici, en Ontario», explique Mireille Messier.

Mireille Messier

Lancement réussi

Les deux écrivains ont créé une page Facebook et ont invité les gens à se prendre en photo avec un livre franco-ontarien acheté le jour même. Environ 600 personnes ont répondu à cet appel en 2015. Messier et Dallaire ont applaudi ce lancement réussi.

L’impact a été moindre par la suite, mais des intervenants clés ont pris la place qui leur revenait, notamment l’Association des auteures et auteurs de l’Ontario français (AAOF) et le Regroupement des éditeurs franco-canadiens (REFC).

En 2019, le REFC a suggéré plus de 20 titres franco-ontariens (7 romans, 4 livres jeunesse, 4 pièces de théâtre, 4 recueils de poésie, 1 récit, 1 essai). L’organisme précise qu’il récidivera cette année.

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Affiche et recensement

Ce sont les Éditions David qui, en 2019, ont approché l’illustrateur Marc Keelan Bishop pour concevoir l’affiche «Le 25 septembre, j’achète un livre franco-ontarien!». Elles ont contacté les autres maisons d’édition, les librairies, l’AAOF et le REFC pour les inviter à utiliser ce matériel promotionnel; certains ont emboîté le pas, mais l’appel est plus souvent resté vain, d’après le directeur de l’AAOF, Yves Turbide.

Gabriel Osson

Toujours en 2019, l’AAOF a invité les cinq librairies francophones indépendantes et les cinq maisons d’édition franco-ontariennes à participer à un recensement des ventes. Il s’agit de la Librairie du Soleil (Ottawa), Le Coin du livre (Ottawa), la Librairie Il était une fois (Oakville), la Librairie Mosaïque (Toronto), la Librairie Le Nord (Hearst) ; les Éditions David (Ottawa), Prise de Parole (Sudbury), L’Interligne (Ottawa) Chardon Bleu (Plantagenet) et Gref (Toronto). Le REFC a aussi été invité.

Seuls la Librairie du Soleil, Le Coin du livre, la Librairie Le Nord, les Éditions David et Prise de Parole ont répondu à l’appel, rapporte l’AAOF. Le résultat de la campagne 2019 fait état de 264 achats, soit 185 livres en version papier et 79 en version numérique. Cela représente, au total, des ventes de 3 500 $.

Numérique et virtuel

Cette année, en guise d’idées à retenir pour un achat le 25 septembre, l’AAOF a publié une brochure numérique de 20 pages présentant les livres de ses membres parus entre le 1er juin 2019 et 30 juin 2020. En termes de nombre, les ouvrages poétiques viennent en tête de liste (13), suivis des romans (11), des livres jeunesse (8), des essais (3), des pièces de théâtre (3) et des nouvelles (2).

Marc Haentjens

Le président de l’AAOF, Gabriel Osson, encourage fortement les gens «à faire de cet événement du 25 septembre une journée mémorable pour la vente des livres de nos auteurs franco-ontariens. Merci de garder notre culture francophone vibrante et quelle meilleure façon de le faire qu’en apportant votre soutien aux auteurs d’ici.»

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Les Éditions David mènent déjà le bal sur leur page Facebook. Selon le directeur général Marc Haentjens, cette campagne fait plus qu’encourager les gens à acheter un livre: «Elle vise également à prêter main-forte au milieu de l’édition, tout en faisant connaître le talent littéraire de l’Ontario français.»

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