Statistiques, pourcentages, tableaux de bord… nous n’avons jamais autant vu de chiffres dans les actualités que depuis le début de la pandémie de CoViD-19. En fait-on trop? Si communiquer relève du principe de transparence, des scientifiques s’interrogent sur l’opportunité de communiquer plus efficacement.
«Cette obsession pour les statistiques de la covid est bizarre», selon Martha Fulford, de Hamilton, qui fait partie d’un groupe de médecins ontariens qui commencent à s’insurger contre les confinements et les restrictions de plus en plus sévères.
«C’est fou»
Autant de graphiques logarithmiques et de chiffres à la télévision, Simon de Montigny n’avait jamais vu ça.
«J’ai fait des modèles mathématiques pour le VIH, et quand j’ai vu la même chose aux nouvelles, je me suis dit: on est dans un autre monde, c’est fou», raconte le professeur de biostatistique au sein du Département de médecine sociale et préventive de l’École de santé publique de l’Université de Montréal.
Pour lui, cette communication très scientifique répond à un gout du public pour les chiffres et les infographies. «Ça rend les évènements plus concrets», analyse l’universitaire.