Je suis un fan d’Éric-Emmanuel Schmitt. En 2013, 2014 et 2015, je vous ai tour à tour présenté Les deux messieurs de Bruxelles, L’élixir de l’amour et Le poison d’amour. Son tout dernier roman est L’homme qui voyait à travers les visages. Schmitt poursuit de manière originale son exploration des mystères spirituels.
Nous sommes à Charleroi (Belgique) et Augustin Trolliet, 25 ans, fait un stage d’apprentissage au journal local. En étant témoin d’un attentant, il découvre qu’il a le don de voir à travers les visages des gens et de sonder le mystère de leurs âmes et esprits.
Augustin est-il un fou? Ou le sage qui déchiffre la folie des autres? L’apprenti journaliste propose à son patron d’interviewer des personnalités. Il suggère de rencontrer… l’écrivain Éric-Emmanuel Schmitt!
Tout se passe tellement bien que Schmitt invite Augustin à interviewer nul autre que Dieu. Cela peut paraître contradictoire, car l’auteur a avoué, en entrevue, qu’«on peut étudier la langue des Églises, la langue des religions, mais pas la langue de Dieu. On ne trouve pas de bilingues Dieu-hommes.»
Augustin se rappelle aussi ces paroles de la juge d’instruction sur l’attentat à Charleroi: «Les massacres, les guerres, les génocides, les holocaustes, les exécutions, les explosions, l’Inquisition, le terrorisme radical, voilà la preuve de Dieu sur terre.»