Deux séries, un film et un court-métrage à voir sur Crave, Tou.tv, AppleTV, MUBI

films et série
Guillaume Laurin dans la série québécoise Bellefleur.
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Publié 31/07/2024 par Festival Cinéfranco

Périodiquement dans l-express.ca, l’équipe de Cinéfranco, le festival torontois du film francophone, partage avec vous des suggestions de films ou de séries sur les plateformes Netflix, Apple TV, Disney, Club Illico et plusieurs autres.

Voici deux séries et deux films disponibles ce mois-ci.

Films et séries, Bellefleur
BELLEFLEUR : Série de 10 épisodes de 22 minutes, drame, Québec 2024. Scénario: Sarah-Maude Beauchesne, Nicola Morel, Suzie Bouchard. Réalisation: Jeanne Leblanc. Sur Crave.

BELLEFLEUR

L’atmosphère vibrante dans laquelle baignent les personnages attachants inspire l’envie de voir cette série en rafale.

Nicolas Bellefleur se fait larguer par Ariane, la mère du petit Émile qu’il ne peut plus adopter. En détresse, en quête d’amour et de paternité, Nicolas emménage chez son frère Maxime, avocat à la recherche de son identité sexuelle. Maxime est marié à Claudie qui attend leur bébé trisomique, une des sources de leur tension.

Minh, un ami proche des frères Bellefleur, souffre de voir sa conjointe Marie, s’éteindre à cause de son cancer, plongeant ainsi leurs deux filles pré-adolescentes dans le chagrin.

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Guillaume Laurin dans la série Bellefleur. BANDE ANNONCE.

L’amour passionné de Yann, prof de musique et artiste, pour Raphaëlle la déstabilise quelque peu. Pour elle, qui ne veut pas être maman, il va renoncer à avoir des enfants en se faisant une vasectomie. L’épisode 3 est teinté de gravité et d’humour.

Alex, camionneur déménagé à Montréal, revient à Sherbrooke pour régler quelques problèmes. Il est séparé de Sabrina pour infidélités.
Tous ces hommes qui ont tissé une amitié fraternelle de jeunesse, s’entraident avec force et sincérité au milieu de conflits bien scénarisés et d’émotions touchantes interprétés de façon très convaincante.

«Une comédie humaine et bienveillante sur la masculinité positive», une histoire d’«amitié saine», fait valoir Bell Media, qui annonce une deuxième saison. À ne pas manquer!

Films et séries, El Toro
EL TORO : Série de 6 épisodes de 42 minutes, drame social, Manitoba 2023. Scénario et réalisation: Danielle Sturk. Sur Tou.tv.

EL TORO

C’est avec art, intelligence et sensibilité que Danielle Sturk, scénariste et réalisatrice de la série, réussit à raconter la saga captivante de la famille Charbonneau dans le contexte historique des années 60 aux thèmes actuels.

Après l’échec cuisant de son restaurant haut de gamme à Winnipeg, Rey Charbonneau ouvre un casse-croûte dans un parc industriel. L’avenir de la famille dépend du travail de chacune: Viv, la maman dévouée des 4 enfants, dont Rosanne («Rosie»), 18 ans, la fille ainée, et Georgette,la cadette.

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Rosie incarne les courants du changement par sa féroce détermination de devenir journaliste et femme libre. Elle se rebelle contre l’esprit de l’époque: «Femmes, soyez soumises à vos maris comme au Seigneur. car le mari est le chef de la femme.»

Son amoureux Will rêve d’avoir 6 enfants, mais elle, va-t-elle le suivre?

Et Georgette, pourquoi devient-elle morose? Restera-t-elle amoureuse de Nap, le livreur autochtone qui a «l’odeur des sauvages» comme dit Viv?

Des comédiens attachants interprètent des drames bouleversants où émerge la défense de la langue française par les religieuses dans une présence anglophone envahissante.

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L’accompagnement musical, à ne pas manquer, est original et pertinent!

«Je suis très fière et très touchée de mettre ça à l’écran. Je sens la responsabilité de bien faire et de bien raconter cette histoire qui parle du sexisme, de la violence sexuelle, du racisme contre les Autochtones et contre les francophones», a dit Danielle Sturk.

La ligne droite
LA LIGNE DROITE : Film de 98 minutes, drame sportif, France 2011. Scénario et réalisation: Régis Wargnier. Sur AppleTV et Amazon Prime Video.

LA LIGNE DROITE

Les Jeux Olympiques 2024 sont un prétexte pour (re)voir des films comme La ligne droite, dans lequel Yannick, athlète non-voyant, a perdu la vue lors d’un accident d’auto. Il ne peut concourir qu’avec l’aide d’un guide.

Après bien des essais frustrants, Yannick va abandonner la compétition, lorsque Leila surgit dans sa vie.

Cette jeune femme, fraîchement sortie de prison, veut se rebâtir: elle cherche un emploi, se réentraîne à la course des 100 mètres qu’elle pratiquait et veut récupérer son enfant.

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Voilà des objectifs qui jettent Leila dans la tourmente. Elle va cacher sa vérité à Yannick. Ils s’entendent comme chien et chat, un jeu entremêlé d’émotions vives, de colère et de frustrations qui font place peu à peu à des sentiments plus profonds.

Régis Wargnier est tellement passionné d’athlétisme qu’il «filme les sportifs dans la proximité la plus absolue (…) Ici, on ne regarde pas l’athlète courir, on court avec lui, suivant chaque mouvement, chaque respiration», selon Abus de ciné.

Les foulées synchronisées des vrais athlètes filmés imposent un rythme d’une précision palpable et remarquable.

Les personnages vibrent de la rage de vivre inspirée par le sport. « Le temps qu’il aura envie de courir, il aura envie de vivre » dit la mère de Yannick qui lutte contre la pitié des autres, « leur gêne… ils me rendent plus infirme que je ne le suis ».
Dans cet hymne au courage, à la résilience et à la ténacité des athlètes, les acteurs investis dans leur rôle sont très émouvants.

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DAMMI
DAMMI : Court métrage de 16 minutes, drame expérimental, France 2023. Scénario: Rosa Attab, Yann Demange. Réalisation: Yann Demange. Sur MUBI.

DAMMI

Mounir, né à Paris de père algérien, a grandi à Londres où il vit. Il revient pour renouer contact avec son père, retrouver ses racines et se souvenir…

Le personnage oscille entre deux Paris.

Un Paris à la fois touristique et magnifique: l’Opéra Garnier illuminé, la tour Eiffel étincelante dans la nuit sur une vue aérienne de la ville, le Moulin rouge aux ailes tournantes. C’est l’histoire, la culture, l’éducation derrière lesquelles se cachent les Parisiens, détail qui horripile Mounir pour sa non-appartenance.

L’autre Paris c’est celui de Barbès, de la Place de Clignancourt, de Stalingrad… le Paris populaire, ouvrier, «arabe», où Mounir ne se sent pas chez lui, non plus, n’ayant pas appris la langue arabe.

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Sa rencontre avec la belle Franco-algérienne sert de pont entre lui et ses origines algériennes. La narration est en anglais avec quelques dialogues en français.

Mounir, c’est l’itinéraire du réalisateur Yanni Demange qui courtise le cinéma expérimental avec des teintes de science-fiction.

Dans la mouvance du personnage, des repères identitaires jouent à cache-cache. Mounir flotte dans l’eau comme dans sa perdition. Lui et son amoureuse marchent vite au-dessus de voies ferrées dans une quête frénétique…

La brume qui piège Mounir instaure une atmosphère d’étrangeté. Elle accentue son isolement car son père avec lequel il essaie de parler ne le voit pas, ne l’entend pas.

Riz Ahmed reçoit l’Excellence Award Davide Campari à Locarno. Souheila Yacoub joue avec brio à ses côtés, tandis qu’Isabelle Adjani fait une apparition très remarquée.

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