Deux bébés altérés génétiquement seraient-ils nés en Chine au moyen de la fameuse technologie CRISPR?
ll y a trois ans que les experts craignent que des chercheurs de là-bas y travaillent, mais la technologie est encore loin d’être aussi avancée que ce que des annonces peuvent laisser croire.
Taux d’erreurs élevé
ll y a trois ans, les premières annonces, venues de Chine, de manipulations de gènes d’embryons humains, avaient créé beaucoup d’émoi et des demandes de moratoires. Toutefois, il s’agissait d’embryons non viables: on était encore loin de pouvoir prétendre faire de telles expériences sur de véritables futurs bébés.
Par exemple, le taux d’erreurs était encore élevé, comme l’ont révélé d’autres expériences menées sur des embryons non viables en Chine en 2016 et aux États-Unis en 2017: dans ce dernier cas, sur 54 tentatives de corriger un gène, un quart se sont soldées par un échec.
Un article du Scientific American évaluait alors une perspective «de 10 à 15 ans» avant que ce genre d’expérience ne puisse peut-être sortir des laboratoires pour être testé sur de véritables embryons.