Le 17 octobre marque le 2e anniversaire de la légalisation du cannabis au Canada. Un bilan mitigé, selon certains experts.
Le gouvernement fédéral a réussi à assurer un contrôle de la qualité du cannabis, mais au prix de la mainmise du marché par quelques grands joueurs, alors que le cadre «prohibitionniste» adopté par certaines provinces a limité les effets positifs de la légalisation.
Pas d’abus
Contrairement à la crainte populaire, la légalisation du cannabis n’a pas causé d’augmentation de conduite avec facultés affaiblies ou d’intoxication sur les lieux de travail, selon Serge Brochu du Département de criminologie de l’Université de Montréal.
Le taux de consommation n’a augmenté que de 2% au cours des deux dernières années.
«Je fais un bilan positif de la légalisation. Pourquoi? Parce qu’on a pu donner accès à ceux qui le désirent à un produit de qualité […] avec une information précise sur ce que l’on consomme réellement: le niveau de THC, le niveau de CBD, ce qu’on n’avait pas avant», explique-t-il.