Confectionner des vêtements à partir des fibres d’une mauvaise herbe. Tordue comme idée? Pas pour Protec-Style, une entreprise de Granby qui développe des tissus techniques écologiques et qui a lancé, avec une poignée de collaborateurs, le projet Soie Québec visant à créer et à commercialiser des fils et des feutres faits de fibres d’asclépiade dès 2013.
Plante hôte convoitée par le papillon monarque, l’asclépiade (Asclepias syriaca), aussi communément appelée «petit cochon», est une plante indigène d’Amérique du Nord.
Si l’idée d’exploiter la fibre soyeuse du fruit de cette plante pour en faire un fil n’est pas nouvelle, c’est toutefois la première fois que l’on cherche à la concrétiser.
Rien de chimique
«Agriculture Canada avait fait des tests sur les vertus de la fibre dans les années 1980, mais elle n’avait pas suscité d’intérêt.
Le côté écologique du projet Soie Québec permet de valoriser notre produit. De l’extraction de la fibre jusqu’à son tissage, aucun produit chimique ni traitement enzymatique n’est utilisé. Tout se fait mécaniquement par le biais de machinerie spécialisée», explique François Simard, président de Protec-Style.