Les modifications génétiques de l’embryon sont peut-être à nos portes, mais comment les encadrer?
C’est pour apporter un éclairage que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) rassemble les 18 et 19 mars un panel de 18 experts à Genève, en Suisse: des chercheurs, avocats et éthiciens. Bien qu’il y ait une urgence à uniformiser ces pratiques à l’échelle internationale, certains chercheurs craignent que cela ne mette un frein à leur recherche.
Questions éthiques et légales
La naissance des jumelles chinoises, Lulu et Nana, supposément issues d’un embryon humain génétiquement modifié, secoue la communauté scientifique internationale depuis trois mois.
Le responsable de la polémique, He Jiankui, prétend avoir désactivé le gène CCR5 par une mutation censée immuniser les jumelles contre le sida. Mais une telle modification pose d’innombrables questions éthiques et légales.
Différent d’un pays à l’autre
À ce jour, l’édition du génome humain — qu’elle concerne ou non des cellules germinales, celles qui peuvent être transmises à la génération suivante — est interdite dans plusieurs pays comme le Canada (avec certaines réserves), le Brésil, l’Allemagne, la France, les Pays-Bas, la Belgique et l’Australie.
Ailleurs en revanche, la porte reste ouverte à plusieurs interprétations. Un resserrement des mesures règlementaires et législatives est donc attendu.