Bien que le gouvernement provincial ait annoncé une cible de 5% en matière d’immigration francophone en 2012, «le dossier n’avance pas. Le nombre d’immigrants francophones en Ontario est même en chute libre», s’alarme l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario.
L’AFO souhaite la mise en oeuvre sans délai des recommandations du Groupe d’expertes et experts sur l’immigration francophone, dont le rapport vient de paraître.
Cette équipe, coprésidée par Alain Dobi, le directeur du Réseau de soutien à l’immigration francophone du Centre-Sud-Ouest de l’Ontario, et Peter Hominuk, le directeur général de l’AFO, propose notamment «d’élaborer un plan de marketing pour promouvoir l’Ontario français à l’échelle internationale» et «d’accueillir de manière proactive et en français les nouveaux arrivants francophones en Ontario».
On souhaite aussi «travailler avec le gouvernement du Canada pour élargir la sélection d’immigrants francophones en Ontario», de même qu’avec les municipalités, les organismes communautaires et les collèges et universités.
Le gouvernement devrait s’assurer de «la qualité et l’uniformité des services en français lors de l’identification et du financement des organismes en mesure de fournir aux immigrants et aux réfugiés francophones des services en français».
Le Centre francophone de Toronto, qui fournit déjà des services d’établissement et d’emploi aux nouveaux arrivants, se dit d’ailleurs «prêt à saisir la balle au bond» et «enthousiaste à l’idée de contribuer à la mise en oeuvre de l’ensemble de leurs recommandations». «On ne peut pas atteindre de cible en immigration si on ne se dote pas d’une stratégie pour l’atteindre. Et c’est ce que le Groupe a fait en fournissant des pistes très concrètes», se réjouit la directrice générale Lise Marie Baudry.