La première personne à avoir reçu un rein de porc aura survécu deux mois à la transplantation. Une nouvelle qui n’étonne pas — l’homme savait que ses chances de survie étaient minces et les médecins savaient être en territoire inconnu — mais qui rappelle que la route est encore longue et incertaine.
En 2022 et 2023, c’étaient les deux premières transplantations d’un cœur de porc qui avaient attiré l’attention — et les deux personnes avaient respectivement survécu 60 et 40 jours. Le porc est ciblé entre autres parce la taille et l’anatomie de ses organes ressemblent aux nôtres.
Mais il y a longtemps que des médecins espèrent que la transplantation d’organes d’animaux – ou xénotransplantation – sera une planche de salut pour ceux qui attendent désespérément un don d’organe.
Éviter les rejets
Des expériences sur des primates ont été menées dans la dernière décennie, notamment en tentant de profiter des avancées en matière de manipulation génétique. L’idée étant d’identifier la combinaison de gènes qui éviterait les rejets par notre système immunitaire.
Les résultats de ces expériences ont parfois été encourageants, mais la brève survie des trois premiers patients a montré aux plus enthousiastes que ce passage à l’humain n’était pas assuré.