Hubert, le restavèk est le premier roman de Gabriel Osson. Il raconte comment un jeune Haïtien d’une douzaine d’années est placé dans une famille, obligé de «rester avec» elle et de la servir comme un esclave.
Bien qu’Haïti ait signé des conventions internationales sur les droits des enfants, la législation nationale est loin de protéger les enfants contre la maltraitance. En 2013, on estimait qu’il y avait encore 400 000 restavèks en Haïti. Le roman de Gabriel Osson est une œuvre de fiction, mais les faits relatés sont basés sur la réalité.
Hubert, alias ti-Ibè, naît et grandit à Jérémie au sein d’une famille qui vit dans la misère. Sa mère pense bien faire en le confiant à une tante à Port-au-Prince pour qu’elle s’occupe de son éducation.
Or, aussitôt arrivé dans la capitale, ti-Ibè est placé chez les Mirevoix; le milieu est luxueux, mais le pré-ado ne jouit d’aucune liberté. Tous les membres de la famille profitent du ti-gason (petit garçon) pour se gratifier sexuellement. Il est sévèrement puni au moindre faux pas.
Monsieur et madame Mirevoix ne connaissent même pas le nom d’Hubert. «Je ne suis rien à leurs yeux, donc je ne peux pas exister vraiment. Me parler ou prononcer mon nom serait me rendre vivant et important.»