Thomson Birara est étudiant en journalisme à Toronto au collège d’arts appliqués La Cité.
Le Canada serait un «petit paradis législatif» pour ses compagnies minières cherchant un refuge loin du regard des organismes de protection des droits humains. C’est le constat que fait le juriste de formation et écrivain franco-ontarien Blaise Ndala, qui établit un lien entre les conflits armés en République démocratique du Congo et les immenses richesses de son sous-sol.
L’auteur du roman J’irai danser sur la tombe de Senghor (2014) est venu conscientiser la cinquantaine de personnes présentes, jeudi dernier, au théâtre de l’Alliance française, sur le rôle de compagnies minières enregistrées au Canada dans les massacres et les viols qui ont lieu dans son Congo natal.
Selon le rapport Mapping de l’ONU (2010), plus de 6 millions de Congolais ont péri en raison des guerres pour le contrôle et l’exploitation des minerais au cours des 15 dernières années.
L’organisme Global Witness et l’ONU ont démontré que plusieurs multinationales minières établies à Toronto contribueraient au conflit congolais en employant des groupes armés et en maintenant des conditions de travail déplorables dans leurs mines.
«La place de Toronto est reconnue comme étant le symbole du paradis législatif canadien», affirme M. Ndala. Les compagnies profiteraient d’un système «permissif» bafouant la responsabilité sociale sur la scène internationale.