Des classiques rares à l’honneur au TIFF

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Publié 12/04/2016 par Harriet Vince

Le programme printanier du TIFF propose sous le thème Restored!, onze films de grands maîtres du cinéma tels qu’Otto Preminger, Lino Brocka, Marco Bellocchio, King Hu et Chantal Akerman, au Tiff Bell Lightbox jusqu’au 26 avril.

De même que la peinture et la sculpture, le cinéma a un riche héritage qui doit être protégé, célébré et conservé. C’est l’optique de Restored!

«Il s’agit de souligner le travail des restaurateurs de films à travers le monde, qui ont conservé l’histoire du film pour les générations actuelles et futures», explique James Quandt, le programmateur de la cinémathèque, au cours d’un entretien avec L’Express.

«Il y a tellement de grands films qu’on ne peut pas inclure dans nos séries», déplore-t-il. «C’est l’occasion d’en présenter quelques-uns.» Ces films ont été diffusés lors de festivals comme celui de Cannes.

«Notre sélection repose sur l’importance du film, la qualité de sa restauration ainsi que sur sa diversité internationale. Par exemple, nous présentons Insiang du grand réalisateur philippin Lino Brocka. Son travail a été longtemps compromis, et c’est seulement maintenant que son film est préservé.»

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Restored! a choisi notamment de présenter un atypique et touchant film de trois heures de la Belge Chantal Akerman (qui s’est suicidée l’année dernière), considérée comme une figure proue du cinéma moderne. Jeanne Dielman, 23, quai du Commerce, 1080 Bruxelles – c’est le titre – passera au TIFF le mardi 19 avril à 18h30. C’est un magnifique film dont la thématique demeure tragiquement actuelle.

Akerman y explore le quotidien, durant trois jours, d’une veuve, Jeanne Dielman, et de son fils, Sylvain, 16 ans. Enfermée dans une sombre routine, se prostituant sur rendez-vous chez elle pour contribuer aux fins de mois, elle mène une vie sans plaisir.

Francofonia

En parallèle à cette programmation, le TIFF a également lancé la semaine dernière – et jusqu’à ce jeudi 14 avril – le film Francofonia, du Russe Alexander Sokourov, connu pour des chefs-d’œuvre tels que Faust et Moloch.

Ici, Sokourov se questionne une fois de plus sur l’histoire des hommes en se focalisant sur l’histoire du musée du Louvre, à Paris durant l’occupation nazie durant la Seconde Guerre mondiale.

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Il souligne l’alliance méconnue entre Jacques Jaujard, le directeur du Louvre, et Franz Wolff-Metternich, devenu directeur de tous les musées d’Europe, qui a permis la conservation des richesses du Louvre.

Mêlant le genre documentaire à des scènes jouées par des acteurs, Francofonia n’est pas seulement un film historique, mais aussi une observation personnelle de Sokourov sur la fragilité de l’art et son aspect essentiel dans nos vies…

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