Connu pour son travail photo sur des jeunes de banlieue parisienne, Mohamed Bourouissa est le huitième artiste en résidence à être invité par le Musée des Beaux-Arts de l’Ontario. Invité en octobre 2012 à visiter la Ville Reine, il tombe amoureux de l’art inuit, qu’il découvre d’ailleurs à l’AGO, et commence à effectuer de nombreuses recherches sur le sujet.
Quand il revient à Toronto, en juin, pour ses deux mois de résidence, il a déjà une bonne idée de ce qu’il veut faire. Il scanne, en trois dimensions, des objets inuits, avant de les imprimer grâce à une imprimante 3D.
Il répète l’opération plusieurs fois, et la perte d’informations liée aux multiples scans l’amène à l’essence de l’objet. Les formes originelles ressortent ainsi que l’équilibre du matériau et nous rapprochent de l’esquisse originelle. Artiste multidisciplinaire, diplômé des Arts Déco et du Studio national des arts Du Fresnoy, Mohamed Bourouissa travaille uniquement ce qui le touche personnellement.
«Quand je suis arrivé ici, ils m’ont amené dans les banlieues de Toronto mais je n’ai pas accroché. J’ai découvert l’art inuit au musée et ça, ça m’a touché», explique-t-il. Dans le cadre de sa résidence, il a donné, jeudi dernier, une performance, en compagnie de l’artiste hip-hop Mindbender Supreme. Le rappeur récitait un poème pendant que Mohamed projetait des photos d’art inuit, avant de monter une vidéo 3D du rappeur.