Derek Mascarenhas: ode à la famille et à la magie de l’enfance

Derek Mascarenhas, La neige des cocotiers
Derek Mascarenhas, La neige des cocotiers, nouvelles traduites par Paul Ruban, Ottawa, Éditions L’Interligne, coll. Vertiges, 2021, 320 pages, 32,95 $.
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Publié 16/01/2022 par Paul-François Sylvestre

Les Éditions L’Interligne inaugurent leur collection Vertiges/Traductions avec La neige des cocotiers, un recueil de nouvelles de Derek Mascarenhas, traduit par Paul Ruban.

Dans sa version originale, Coconut Dreams a été qualifié de «premier livre éblouissant» par la revue Quill & Quire. Il a été sélectionné par le Globe & Mail parmi les meilleures fictions publiées chez un éditeur indépendant.

Deux enfants indiens à Toronto

D’une nouvelle à l’autre, l’auteur nous plonge dans les aventures d’Aiden et Ally Pinto, deux enfants d’origine indienne vivant en banlieue de Toronto.

Il relate ainsi l’expérience immigrante d’une première génération. Les enfants découvrent qu’ils vivent dans un endroit plein d’opportunités, et souhaitent que le reste de leur famille à Goa les y rejoigne.

Derek Mascarenhas fait remarquer que «l’Inde est un pays d’émotions. Nous sommes entourés de gens ici. Beaucoup d’entre eux sont pauvres, mais ils ont le cœur rempli de richesses.»

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Fonder une famille comme tailler une pierre

Un personnage qui travaille pour Bombay Gem & Jewel dit que fonder une famille, c’est semblable à tailler une pierre. Tu commences avec quelque chose de brut qui a besoin de prendre forme. Tu as toujours le produit final en tête. Tu tailles et polis, puis petit à petit, la pierre devient précieuse, voire parfaite.

Il m’a semblé, parfois, que de longues parenthèses ajoutaient peu ou rien au développement des personnages ou du récit.

En revanche, quelques devinettes donnent un ton léger. En voici deux exemples… Qu’est-ce qui est rond comme la Terre, un désert en dehors et une mer en dedans? Une noix de coco. Qu’est-ce qui monte mais ne descend jamais? Notre âge.

Style coloré

Le style demeure coloré, comme en font preuve ces deux comparaisons… «La chienne était grosse comme une lionne et bête comme une dinde.» «La boule de gomme était énorme et lui gonflait la joue comme à un écureuil».

Et lorsque que la Tatie des enfants aime visiter les antiquaires, elle devient Tantiquité.

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C’est la dernière nouvelle qui donne au livre son titre. Lorsque le jeune Aiden rêvait de grimper aux cocotiers, son oncle lui disait: «Pourvu que tu ne rêves pas sous les cocotiers. Tu risques de ne jamais te réveiller si un coco te tombait sur la tête.»

Derek Mascarenhas

Derek Mascarenhas a étudié la création littéraire à l’Université de Toronto. Ses nouvelles ont paru dans The Dalhousie Review, The Antigonish Review, Cosmonauts Avenue et Joyland Magazine.

Fils de parents indiens qui se sont installés à Burlington, en Ontario, Paul Ruban vit aujourd’hui à Toronto.

Auteur

  • Paul-François Sylvestre

    Chroniqueur livres, histoire, arts, culture, voyages, actualité. Auteur d'une trentaine de romans et d’essais souvent en lien avec l’histoire de l’Ontario français. Son site jaipourmonlire.ca offre régulièrement des comptes rendus de livres de langue française.

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