On pourrait penser que des films à petits budgets, des intrigues à trous et un côté radical ne constituent pas l’attirail adéquat pour se faire dérouler le tapis rouge. Et bien non! Le réalisateur québécois Denis Côté en est le parfait exemple, ce qui lui vaut parfois des regards condescendants du monde du cinéma, le qualifiant de réalisateur de films de festivals. Sans entrer dans ce débat de spécialiste, on notera simplement que le cinéma de Denis Côté ne laisse personne indifférent, et certainement pas les responsables du TIFF Bell LightBox, qui ont choisi l’ancien critique de cinéma comme tête de gondole de leur nouvelle série «The New Authors». L’Express a posé quelques questions à ce «gourou» du nouveau cinéma canadien.
Se voir offrir une rétrospective de son travail à même pas 40 ans, cela peut faire peur. Est-on entré dans l’histoire? Dans le mainstream? Qu’est ce que ça signifie? Pour Denis Côté, rien de nouveau ici bas, le cinéaste ayant déjà eu droit aux honneurs de plusieurs rétrospectives sur son travail.
Il faut dire que faire cinq films en cinq ans n’est pas donné à tout le monde! Denis Côté a sa propre explication: «J’ai eu le temps de créer un corpus si l’on peut dire. J’attends pas les subventions, alors qu’au Québec, tout est lisse, très commercial.»
Et paf les pieds dans le plat!
Ancien critique de cinéma, Denis Côté exprimait déjà ses craintes de voir un cinéma québécois «à l’Hollywoodienne, avec affiches placardées sur les autobus et des vedettes de TV».