À la surprise générale, le fédéral a signifié cette semaine son intention de convoquer les francophones de Colombie-Britannique devant la Cour suprême, dans le dossier sensible des services d’aide à l’emploi pour les francophones. Cette manœuvre du ministère de l’Emploi et du Développement social et du ministère de la Justice vient «désavouer» la modernisation de la Loi sur les langues officielles de leur collègue Ginette Petitpas Taylor.
Délestage de services aux provinces
Au cœur du problème: le transfert à la province des services d’aide à l’emploi pour les francophones. Plusieurs ont été abolis en 2011.
Après un jugement défavorable en 2018, la Cour fédérale d’appel avait finalement rendu en janvier un autre jugement, cette fois partiellement favorable aux francophones.
La Cour reconnaissait que le gouvernement fédéral aurait dû appuyer le développement des communautés francophones et acadiennes. Cet appui correspond à une obligation, fixée à la partie VII de la Loi sur les langues officielles.
La nouvelle Loi sur les langues officielles en tiendrait compte
L’action du gouvernement génère d’autant plus de frustration que cette Loi venait d’être modernisée par la ministre des Langues officielles Ginette Petitpas Taylor. Cette dernière avait d’ailleurs légèrement reporté le dépôt de son projet de loi pour mieux prendre en compte la décision de la Cour sur la partie VII.