Depuis plus de vingt jours, Justin Trudeau est empêtré dans une crise depuis l’arrivée du «Convoi de la liberté» des camionneurs à Ottawa, le 28 janvier. Après avoir essuyé des critiques sur tous les fronts politiques pour son «inaction», le premier ministre a invoqué le 14 février la Loi sur les mesures d’urgence.
L’ancienne Loi sur les mesures de guerre
Les débats en Chambre ont commencé ce jeudi 17 février à propos de cette Loi, invoquée pour la toute première fois depuis sa promulgation en 1988. Adoptée par le gouvernement de Brian Mulroney, elle a remplacé l’ancienne Loi sur les mesures de guerre.
Cette mesure extraordinaire avait été utilisée par Pierre Elliott Trudeau en 1970 pour mater le Front de libération du Québec. Le FLQ avait enlevé le diplomate James Richard Cross. Et enlevé, puis assassiné, le ministre québécois Pierre Laporte.
En vigueur depuis lundi, la Loi sur les mesures d’urgence doit tout de même faire l’objet d’une motion au Parlement et au Sénat dans les sept jours. Elle s’applique pendant 30 jours, mais peut être renouvelée.
Trois décrets sont proclamés: l’un pour justifier le recours à la Loi, les deux autres fournissant des détails réglementaires qui permettront aux forces de l’ordre d’user de pouvoirs temporaires pour arriver à bout de la crise.