De l’Île Saint-Jean à l’Île-du-Prince-Édouard: un tricentenaire à célébrer

1720-2020

L'île Saint-Jean sur les cartes des premiers explorateurs du continent.
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Publié 09/11/2019 par Jacinthe Laforest

L’année 2020 marquera le tricentenaire de la fondation de la colonie de l’Île-Saint-Jean par la France. Il s’agira donc du 300e anniversaire de l’arrivée des premiers Français à l’Île-du-Prince-Édouard, ancêtres des Acadiens d’aujourd’hui.

Le folkloriste et historien Georges Arsenault aimerait que ce tricentenaire soit célébré par tous et partout dans l’Île.

Depuis environ deux ans, alors que la communauté francophone de l’Île préparait le Congrès mondial acadien, le professeur Arsenault s’assurait qu’on garde à l’esprit que l’année suivante, 2020, sera l’année où l’on marquera ce 300e anniversaire.

Georges Arsenault promeut le tricentenaire de la présence française à l’Île depuis quelques années déjà. Photo: Jacynthe Laforêt, La Voix acadienne

Pêche et agriculture

C’est aussi véritablement le 300e anniversaire du début de l’agriculture et de la pêche commerciale à l’Île, soutient Georges Arsenault.

En 2008, fait-il valoir, on a souligné le 250e anniversaire de la Déportation des Acadiens de l’Île.

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En 2017, on a célébré le 250e anniversaire de l’arpentage de l’Île sous la direction de Samuel Holland, ainsi que de la production de la première carte géographique moderne de l’Île;

En 2019, c’était le 135e anniversaire du drapeau acadien.

Le drapeau acadien.

Epikwit avant Île Saint-Jean

«Célébrer le 300e de la colonisation de l’Île nous donne l’occasion de fêter la contribution des Français et des Acadiens à ce qu’est devenue la province de l’Île-du-Prince-Édouard», insiste Georges Arsenault.

«Depuis 1720, on parle le français dans l’Île. Bien que cela n’a pas toujours été le cas, aujourd’hui on reconnait l’importance de la contribution des Acadiens et de la langue française à la culture insulaire.»

Il rappelle aussi que les Mi’kmaqs peuplaient l’île – qu’ils appelaient Epikwit –, ainsi que le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse, des milliers d’années avant 1720.

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Selon l’éminent spécialiste de la culture acadienne, les relations entre le premier peuple et le second peuple ont été amicales dès le départ. «En célébrant le 300e, ce serait une belle occasion de rappeler les liens historiques qui unissaient les Mi’kmaqs avec les Français et les Acadiens.»

La déportation des Acadiens en 1755. Photo: Musée acadien de l’Université de Moncton

Un tricentenaire en préparation

Le 300e anniversaire de la présence française à l’Île-du-Prince-Édouard et, de ce fait, de l’arrivée des premiers agriculteurs et des premiers pêcheurs commerciaux, offrira de nombreuses occasions d’apprentissage et de mettre en valeur le passé de ceux qui ont aménagé le beau paysage de la plus petite province canadienne.

Georges Arsenault a fait plusieurs démarches auprès du gouvernement provincial et de divers organismes pour mobiliser des ressources conséquentes dans le but de célébrer de façon adéquate.

Plusieurs représentants gouvernementaux et communautaires se rencontraient le 7 novembre afin d’explorer les volontés de chacun, les options de financement et les activités possibles.

Gravure en bois à l’entrée du Musée acadien de Miscouche, IPE. Photo: Nathalie Prézeau

Histoire et généalogie

On songe notamment à:

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– faire découvrir les établissements français/acadiens d’avant la Déportation;

– mettre en évidence le lieu historique Skmaqn–Port-la-Joye–Fort Amherst;

– rappeler la contribution des Acadiens et Français à la province dans une variété de domaines;

– célébrer la survivance de la langue française;

– célébrer les nouveaux arrivants francophones qui viennent enrichir la vie française à l’Île.

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Georges Arsenault suggère aussi des ateliers de généalogie pour que les gens explorent leurs racines, vu qu’environ le quart des Prince-Édouardiens auraient des ancêtres acadiens même s’ils ne portent pas toujours des patronymes français.

«Combien de MacDonald, McNeil, Shea, Maddix, O’Brian, Fenessey, McKinnon, McPhee, Stewart, Cameron, et combien d’autres ont des racines acadiennes? Il suffit d’examiner les patronymes des élèves qui fréquentent les écoles françaises pour constater le phénomène», indique Georges Arsenault.

Le Sentier de la Confédération, une attraction de l’Île-du-Prince-Édouard.

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