En observant des gènes «fantômes» dans certaines populations d’Afrique de l’Ouest, des chercheurs de l’Université de Californie à Los Angeles ont ajouté au débat sur les rencontres entre nos ancêtres Homo sapiens et d’autres espèces archaïques et disparues, telles l’homme de Néandertal.
On sait maintenant depuis quelques années que les humains non africains ont des traces dans leur ADN de leurs cousins Néandertaliens ou Dénisoviens, croisés au hasard des migrations hors d’Afrique.
150 000 ans
Or, certains Homo sapiens n’ont jamais quitté leur continent natal. Et plusieurs études réalisées suite au 1000 Genomes Project montrent la persistance, dans les gènes de leurs descendants d’aujourd’hui, d’un ADN archaïque, qualifié de «fantôme» car provenant d’une ou plusieurs espèces Homo non encore répertoriées.
Une étude réalisée par des chercheurs de l’Université d’État de New York à Buffalo et publiée en juillet 2017 s’était intéressée aux populations d’Afrique subsaharienne. Elle avait conclu que leurs ancêtres ont croisé une espèce humaine inconnue il y a 150 000 ans.
Même résultat pour la nouvelle étude de ces chercheurs de Californie, qui s’est focalisée sur les Yorubas, un groupe ethnique d’Afrique de l’Ouest présent principalement au Nigéria.